Le jeudi 13 mai, une vingtaine d'adhérents a voulu en savoir plus au sujet des espèces d'oiseaux marins venant se reproduire sur les falaises du Cap Fréhel. Les participants à cette quatrième sortie de Vivarmor Nature pour l'année 2010 n'ont pas été décus !
Le temps était superbe comme on voit sur cette photo qui montre le groupe accueilli par une guide du Syndicat des Caps !
Depuis le parking où nous étions sur la photo précédente, nous voici arrivés à La Fauconnière...
C'est ici que niche le plus grand nombre d'espèces... et tout cela nous est expliqué avec beaucoup de détails.
Pour tout voir, il faut atteindre l'extrémité de la pointe... et tout le groupe s'y retrouve finalement !
De cette extrémité, la vue est superbe... aussi bien sur les zones de nidification vers l'ouest...
... que sur l'Anse des Sévignés et (au loin) la pointe du Fort La Latte, vers l'est.
Retour ensuite vers les phares (l'ancien à droite... l'actuel à gauche)...
... pour aller faire un tour de l'autre côté (on voit ici au second plan l'îlot nommé "Amas du Cap")...
... c'est là qu'un second arrêt va nous permettre...
... de voir sur les falaises de la pointe du Jars... des espèces que nous n'avions pas encore aperçues.
Je viens de recevoir des photos de Anne FERRON qui complètent les miennes dans la mesure où elle a pris des photos d'oiseaux au nid. Merci Anne !
Une colonie de Guillemots de Troïl (avec quelques nids de Cormorans dans les environs...) telle que nous l'avons vue depuis la pointe de La Fauconnière.
Deux nids fort différents : celui (assez rudimentaire) du Cormoran huppé (au premier plan)... et celui (plus élaboré) du Guillemot de Troïl.
Un Cormoran huppé et son poussin sur une zone abondamment couverte de déjections (guano) et donc fréquentée depuis longtemps.
Si les Goélands (G. argentés surtout...) étaient abondants... les Mouettes tridactyles (comme celle que l'on voit ici) étaient plus rares.
Quelques gros plan maintenant sur les principaux oiseaux nicheurs du Cap Fréhel
Commençons par les Goélands... et d'abord par le plus commun : le Goéland argenté...
Le voici avec ses poussins... que leur couleur fait appeler "grisards"...
Le Goéland marin est plus grand... avec un plumage presque noir sur le dos... et il occupe les endroits les plus élevés...
... son poussin est également un "grisard"... et (comme pour le G. argenté) c'est en frappant sur la tâche rouge en dessous du bec des parents qu'il obtient de la nourriture par régurgitation.
Voici de près le bec impressionnant du Goéland marin (celui du Goéland argenté est identique eu plus réduit)... un outil d'une redoutable efficacité en défense comme en attaque !
C'est ce bec (mais pas uniquement lui bien sûr...) qui différencie les Goélands de la Mouette tridactyle que l'on voit ici.
Notre Mouette tridactyle niche (comme on voit ici) sur des endroits escarpés... où la place est des plus limitée...
... ausi bien pour les parents que pour les poussins !
Voici une autre espèce facile à reconnaître : le Cormoran huppé... lui aussi niche sur des endroits plutôt isolés... on le voit ici avec un jeune poussin...
... et ici avec un poussin plus âgé...
... voici un portrait de notre Cormoran huppé qui justifie son appellation... mais cette huppe il ne l'exhibe pas en permanence, même en saison de reproduction comme vous pouvez le voir sur les photos précédentes.
C'est le bec encore qui caractérise cette autre espèce : le Pétrel fulmar...
... un bec que l'on voit ici en action...
... et que voici vu en gros plan... avec ses "narines en tube"... grâce auxquelles il a un odorat exceptionnel... et qui lui servent aussi à projeter sur les intrus un jet d'une huile particulièrement malodorante !
Voici des Guillemots de Troïl... et on voit au premier plan un oeuf : il est posé presque directement sur le rocher mais sa forme caractéristique (plus pointu à un bout) fait qu'il tourne sur lui-même... et ne tombe pas s'il est bousculé...
... ainsi le poussin (un seul par couple) peut éclore... il va grandir bien défendu par les parents... puis se jettera à l'eau avant même de savoir voler... nourri et protégé alors par le père pendant plusieurs semaines !
Le Pingouin torda est de la même famille que le Guillemot de Troïl... et son poussin aura le même comportement (accompagné cependant par les deux parents... et non pas par le père tout seul)...
... c'est (encore ici) le bec (comme vous le montre ce gros plan) qui fait la différence entre les deux espèces d'alcidés ci-dessus (les Guillemots et les Pingouins).