La météo une fois de plus nous a été favorable. Sous la conduite de Pierre DANET et avec l'aide aussi de Jean-Paul BARDOUL un groupe de 25 personnes a découvert des milieux variés (boisés le plus souvent) avec carrières anciennes (nous étions sur un massif granitique) et plusieurs étangs.
Je remercie Anne FERRON, Louis ROUXEL et Guillaume LESAGE pour leurs photos qui complètent les miennes.
Je remercie également Laurent POUX qui après consultation du blog m'a apporté des précisions sur les feuilles tachetées du marronnier (voir plus loin) : ces taches étant dues non pas à un champignon (comme nous le pensions) mais à des larves d'un microlépidoptère… Merci Laurent !
Voici la charmante localité de Gomené. Heureusement que notre rendez-vous était fixé près de l'église à 10h. du matin car ensuite il y avait un festival de jazz… et nous aurions eu du mal a trouver des places de parking.
Mais tout de suite nous avons quitté le bourg en direction de ce site où il avait de la place pour garer les voitures.
Nous sommes (comme l'indique ce panneau) proches de la Corbinière des Landes, un site que nous avons visité il y a déjà de nombreuses années… mais ce n'est pas vers lui que nous allons nous diriger d'abord.
Le groupe emprunte en effet maintenant un sentier qui va nous mener vers une ancienne carrière de granite…
… dont voici l'un des derniers "fronts de taille". Comme vous pouvez voir le site s'est abondamment végétalisé depuis l'arrêt de l'exploitation.
… une roche relativement claire… avec de gros cristaux de feldspath orthose par endroits. La mise en place du massif date de 480 millions d'années (Ordovicien).
Une surprise : ce squelette (dont l'âge lui est récent mais qui doit dater de plusieurs années quand même)...
… vu l'état bien décomposé du cadavre… quand à savoir s'il s'agit d'un chien ou d'un renard : nous n'avons pas cherché à le savoir.
La botanique en effet a rapidement repris le dessus… après cette Epiaire des bois (Stachys sylvatica) rencontrée avant même d'arriver dans la carrière...
… et surtout les mousses (celle-ci, au bout du doigt s'appelle Dicranum scoparium)… qui nous sont présentées en détail...
Voici une autre mousse plus courante (et avec un nom français celle-là)… c'est le Polytric élégant (Polytrichum formosum)...
… dont Pierre nous explique en détail la reproduction : il tient ici en main (de gauche à droite) un pied mâle, un pied femelle et un même pied femelle avec sporogone.
C'est ainsi que nous apprenons quantité de choses sur la Buglosse toujours verte (Pentaglottis sempervirens)...
Ceci est une Cardamine flexueuse (Cardamine flexuosa)… à ne pas confondre avec la Cardamine des prés (plus abondant et plus grande).
Malheureusement au milieu de tout cela… un ancien (mais pas très vieux quand même…) matériel agricole qui aurait davantage sa place dans un musée...
… elles aussi construites avec le granite local… légèrement altéré ici d'où sa couleur plus jaune que celui vu dans la carrière.
Les constructeurs de l'époque n'hésitaient pas à graver dans la pierre leur nom… et aussi leurs convictions politiques ! Sur un autre fronton figurait la date de 1842.
Mais ce qui nous a amenés ici c'est cette plante bien fleurie : la Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum pour ceux qui veulent tout savoir)...
… dont il faut cependant se méfier : après contact de la plante (surtout la sève), avec une partie de la peau exposée au soleil, cela provoque des lésions parfois difficiles à guérir (elles reviennent à chaque exposition au soleil)… à ne pas couper donc à la débrousailleuse jambes et bras nus !
… que nos experts examinent en détail… Alain COSSON n'étant pas avec nous, je viens d'apprendre que ce n'est, pas d'un champignon qu'il s'agit mais de chenilles d'un microlépidoptère : Cameraria ohridella (en français Gracillarie du marronnier). C'est une espèce apparue dans les Balkans en 1986 me dit Laurent POUX et qui s'est répandue dans toute l'Europe. Le papillon adulte est magnifique par ses reflets dorés mais très difficile à observer ajoute mon informateur
Les dégâts n'atteignent apparemment que la partie supérieure de la feuille... Pour ce qui est des dégâts, me dit Laurent, comme il peut y avoir 3 ou 4 générations de larves par an, ce ne doit pas être négligeable… et il ajoute : "à ma connaissance, seul Aesculus hyppocastaneum (le Marronnier d'Inde) est touché mais la littérature parle d'Acer (l'érable) parfois et de l'hybride rouge du marronnier… pour ma part les hybrides que je connais sont épargnés".
Nous voici revenus aux fougères avec Blechnum spicant et ses deux sortes de feuilles (une feuille ordinaire en bas et une feuille fertile porteuse de sporanges au-dessus).
Revenus à Gomené, nous sommes allés directement vers l'étang où nous étions sûrs de trouver des places pour les voitures et aussi des bancs pour le pique-nique...
Quittant l'étang pour un second parcours boisé, nous rencontrons d'abord cette Renouée de l'Himalaya (Polygonum polystachium) : une plante invasive (elle aussi) et très difficile à éliminer
Mais voici du nouveau : ce splendide menhir (appelé Menhir de la Pellionnaye en Gomené) devant lequel est proposée une photo de groupe… que je prends d'abord…
… cependant que Jacqueline DESFOUX (elle-même photographiée par Anne FERRON)…me prend à mon tour au milieu du groupe !
…avant de repérer cet insecte… dont le nom ne me revient pas pour l'instant… On me dit que c'est un Staphylin.
…puis cette punaise dont Anne s'est empressée de tirer le portrait. Nous l'avons déjà rencontrée me dit Anne dans les vignes lors d'un week-end : c'est le Pentatome rayé.
Annie quant à elle s'est trouvé une niche à son goût dans cet arbre creux… qui abrite et nourrit aussi quantité d'animaux (xylophages) divers !
…la Myriophylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum) dont la prolifération est tellement dense que l'on ne voit plus l'eau en dessous.
… pour y rencontrer des centaines de ces petits crapauds… dont cette photo vous donne la taille réelle...
…une superbe chenille… dont Alain n'était pas là pour nous parler… dont le nommons a été donné cependant mais voilà que je l'ai oublié ! On vient de me le souffler : c'est une Cuculie, la chenille de la Scrofulaire
.. et cette araignée multicolore qui pourrait être une araignée femelle du genre Areniella cucurbitina (me dit Anne).
Il aurait été étonnant que nous ne rencontrions pas une nouvelle galle… et bien en voici une (ces trois petites masses allongées sur ces feuilles de Hêtre)… Jean Paul l'a nommée et décrite mais j'étais occupé ailleurs, car il y avait aussi dans le coin une très ancienne carrière !
La sortie se termine et votre serviteur est bien content d'avoir (enfin !) trouvé la cause et le remède à son mal de hanche qui l'handicapait depuis longtemps : il vient de faire tout le parcours aujourd'hui sans en avoir souffert… même si la position assise en fin de journée lui est fort agréable !
Samedi prochain (le 5 juillet) : nouvelle sortie dans les "Monts d'Arrée costarmoricains" sur le site départemental des landes de St-Maudez.
Place de Robien à 9h.30 pour le co-voiturage
et (pour tous) rendez-vous à 10h.30 à l'église de Plourac'h